Document Type
Article
Publication Date
Spring 2012
Department
Department of Languages and Literatures
Abstract
Cet article récupère le concept d’écriture en tant que pratique signifi ante (Kristeva) en parlant de deux romans migrants québécois, L’Ingratitude de Ying Chen et Le Bonheur a la queue glissante d’Abla Farhoud, afi n de montrer comment les indices d’hétérolinguisme dans ces deux textes, en conjonction avec une poétique du fragment, créent une esthétique propre à l’expression de l’identité migrante, ou ce que nous appelons une signifi ance migrante. Nous espérons confi rmer que refuser l’ancrage dans une appartenance culturelle ou langagière unique joue un rôle capital dans l’esthétique de l’écriture migrante, car la fragilité identitaire créée par la pluralité des appartenances entraîne l’aménagement d’un espace de traverse pour le sujet migrant dans une écriture caractérisée par une poétique du morcellement. Les travaux de Rainier Grutman sur l’hétérolinguisme aussi bien que les théories qui avancent que le fragment littéraire est une réplique textuelle d’une identité morcelée servent comme cadres théoriques, les deux approches permettant une analyse plus approfondie de l’expression littéraire de l’entre-deux identitaire migrant, le seul espace possible pour Yan-Zi dans L’Ingratitude et Dounia dans Le Bonheur a la queue glissante.
Recommended Citation
Pruteanu, Simona Emilia. "L’écriture migrante comme pratique signifiante: l’exemple de l’hétérolinguisme et de l’écriture fragmentaire chez Abla Farhoud et Ying Chen." Nouvelles Études Francophones 27:1 (2012), 85-98.
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Copyright © 2012 Simona Pruteanu. This article first appeared in Nouvelles Études Francophones 27:1 (2012), 85-98. Reprinted with permission by Johns Hopkins University Press.